Sauvegarde de données d’entreprise : le guide essentiel pour les décideurs IT

Les équipes IT modernes ont tiré une leçon difficile : ce n’est pas l’absence de sauvegardes qui compromet la reprise après incident, mais la confiance accordée aux mauvaises sauvegardes. Lorsqu’un ransomware s’infiltre ou qu’une erreur d’administration efface des volumes critiques, beaucoup découvrent que leurs copies « sécurisées » ne l’étaient pas vraiment.

Sauvegarde De Donnees Entreprise
Mathieu Barthelemy
Par Mathieu BARTHELEMY Modifié le 24/10/25 à 11:36

La véritable résilience repose désormais sur un concept clé : l’immutabilité, conçue au niveau du stockage et appliquée selon une approche Zero Trust. Voyons ce que cela implique – et comment la nouvelle génération d’architectures de sauvegarde comble les failles que les conceptions héritées ne peuvent plus corriger.

Points clés

  • Une protection réelle des données exige une immutabilité au niveau du stockage : des sauvegardes qui ne peuvent être ni modifiées ni supprimées, même avec des accès administrateur ou domaine, garantissant une protection contre les ransomwares et les menaces internes.
  • L’application des principes du Zero Trust aux environnements de sauvegarde (ZTDR) comble les failles critiques en segmentant l’infrastructure, en appliquant l’immutabilité et en partant du principe qu’une compromission est toujours possible, à chaque couche de la résilience des données.
  • Une architecture de sauvegarde hybride, combinant un stockage immuable sur site pour une restauration instantanée avec une réplication hors site pour l’isolation en cas de sinistre, offre à la fois des restaurations rapides et une résilience maximale face aux menaces modernes.

Pourquoi la conception de la sauvegarde – et non sa fréquence – détermine la survie

Les planifications classiques et les rotations NAS prêtes à l’emploi se concentrent sur la cadence, pas sur les limites de confiance. Elles répliquent les données rapidement… mais répliquent les vulnérabilités encore plus vite.

Un identifiant compromis, un dépôt mal configuré ou un malware capable d’accéder au stockage monté transforme instantanément chaque copie en victime potentielle. Les campagnes de ransomware ciblent désormais explicitement les infrastructures de sauvegarde. C’est pourquoi la protection commence aujourd’hui par la manière dont les données sont stockées, et non par la fréquence de leur copie.

Comme le souligne Object First dans son guide sur la sauvegarde des données en entreprise, la véritable référence en matière de sauvegarde, c’est l’immutabilité au niveau du stockage : une conception où les données sauvegardées ne peuvent pas être modifiées ni supprimées avant la fin de leur période de rétention.

Comprendre l’immutabilité au niveau du stockage

Grâce à des technologies comme S3 Object Lock en mode WORM, chaque objet de sauvegarde est scellé dès son écriture. Contrairement aux indicateurs « lecture seule » contrôlés par logiciel, l’immutabilité native au stockage réside en dessous du système d’exploitation et échappe aux privilèges administratifs.

Même si un attaquant obtient un accès root ou domaine, l’objet immuable reste intouchable. Les tentatives de suppression sont refusées au niveau de l’API, et les demandes de modification échouent cryptographiquement. Ce modèle garantit que les sauvegardes restent strictement identiques à leur état d’origine jusqu’à la fin de leur période de rétention.

ZTDR : appliquer le Zero Trust à la résilience des données

La plupart des entreprises appliquent déjà les principes du Zero Trust à leurs applications, terminaux et réseaux. Le concept de Zero Trust Data Resilience (ZTDR) étend ce modèle de maturité (ZTMM, défini par la CISA) aux environnements de sauvegarde et de restauration.

Ses principes fondamentaux incluent :

  • la segmentation entre les logiciels et le stockage de sauvegarde,
  • la mise en place de plusieurs zones de résilience des données ou domaines de sécurité conformes à la règle du 3-2-1,
  • et l’utilisation d’un stockage de sauvegarde immuable pour se prémunir contre les modifications et suppressions non autorisées.

Intégrer le ZTDR dans votre stratégie de protection des sauvegardes comble les failles de sécurité critiques et élimine le maillon faible présent dans de nombreux environnements.

Concevoir une architecture de sauvegarde hybride adaptée aux menaces réelles

La restauration la plus rapide ne vient pas du cloud, mais du stockage immuable sur site. La latence, les limites de bande passante et la dépendance aux coûts d’égress peuvent transformer une restauration 100 % cloud en panne prolongée de plusieurs jours.

Une architecture hybride apporte l’équilibre dont les entreprises modernes ont besoin :

  • Niveau primaire : stockage immuable sur site pour une restauration instantanée ou quasi instantanée. Indispensable en cas d’attaque par ransomware, où le temps de restauration conditionne la continuité d’activité.
  • Niveau secondaire : réplication hors site (cloud ou site distant) pour l’isolation en cas de sinistre et la conservation à long terme. Elle assure la séparation géographique et la conformité réglementaire.

Cette conception respecte la règle du 3-2-1 (trois copies, deux types de supports, une copie hors site) tout en intégrant immutabilité et segmentation Zero Trust. Correctement conçue, chaque couche protège l’autre sans partager la même surface d’attaque.

Pourquoi les entreprises ont besoin d’Ootbi pour protéger leurs sauvegardes

Les ransomwares ciblent les sauvegardes dans 96 % des attaques, afin d’empêcher toute reprise et d’exiger une rançon. C’est pourquoi les entreprises du monde entier adoptent Ootbi (Out-of-the-Box Immutability).

La sauvegarde anti-ransomware Ootbi offre un stockage de sauvegarde sur site, sûr, simple et performant pour les utilisateurs de Veeam, sans nécessiter d’expertise en sécurité.

Ootbi a été conçu autour des principes les plus récents de Zero Trust Data Resilience, selon une logique d’« Assume Breach » : considérer que toute identité, tout appareil ou service cherchant à accéder aux ressources de l’entreprise est potentiellement compromis et ne doit pas être automatiquement fiable.

David Bennett, CEO d’Object First, déclare :

« Les organisations ne peuvent pas se permettre de retards lorsqu’un ransomware frappe : leurs revenus, leur réputation et leurs emplois sont en jeu. La résilience ne se limite pas à protéger les données ; elle repose sur la vitesse de récupération quand tout compte. Object First offre aux utilisateurs de Veeam une solution anti-ransomware, simple d’utilisation, pour restaurer plus vite et devenir tout simplement résilients. »

Mathieu Barthelemy

Mathieu Barthélemy accompagne les créateurs d'entreprise dans leurs démarches juridiques, allant de la sélection du statut juridique à la gestion des obligations réglementaires, en fournissant des conseils pratiques et adaptés aux besoins de chaque entrepreneur.