Capital social d’une SASU : tout ce qu’il faut savoir
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La Société par Action Simplifiée Unipersonnelle (SASU) est une forme juridique très adaptée aux entrepreneurs souhaitant exercer leur activité avec une structure flexible et adaptée à leurs besoins.
La création d’une SASU présente en effet de nombreux avantages pour les entrepreneurs qui souhaitent se lancer seul. L’un des principaux avantages réside sur le fait que la SASU n’est pas soumise à un minimum de capital social à sa création.
En d’autres termes, le dirigeant de SASU peut créer son entreprise avec un capital social très faible.
Le capital social joue un rôle clé dans le développement de l’entreprise, autant sur le plan financier que le plan juridique.
Ainsi, il est indispensable de bien le constituer et de respecter les règles juridiques. Le capital social est aussi un levier stratégique pour l’entrepreneur, qui peut l’adapter selon les besoins de son activité.
Bien qu’il ne soit pas nécessaire d’avoir un capital très élevé, il doit être suffisant pour permettre à la société de fonctionner correctement et pour rassurer les partenaires financiers.
Qu’est-ce que le capital social d’une SASU ?
La SASU est une SAS (Société par Action Simplifiée) unipersonnelle, ce qui signifie qu’elle est constituée d’un seul actionnaire. Le statut de SASU permet ainsi à l’actionnaire unique de bénéficier de la structure de la SAS tout en ayant une gestion simplifiée.
Le principal avantage d’une SASU repose sur sa flexibilité, tant en ce qui concerne sa création que son fonctionnement.
La SASU est également appréciée par les jeunes créateurs d’entreprises pour la sécurité qu’elle offre en termes de distinction du patrimoine.
En effet, à la différence d’autres formes juridiques telles que l’entreprise individuelle ou l’EURL, la SASU distingue clairement le patrimoine personnel de l’entreprise et le patrimoine de l’entreprise.
Par conséquent, la responsabilité de l’actionnaire se limite à ses apports au capital.
Le capital social d’une société représente l’ensemble des apports réalisés par les actionnaires, ou l’actionnaire unique en l’occurrence pour une SASU.
Ce dernier a pour but d’aider l’entreprise à financer son activité et son bon fonctionnement.
Le capital social dispose également d’autres rôles clés :
- Fonction de garantie : Le capital social sert de garantie pour les créanciers de la société. En cas de liquidation ou de difficultés financières, le capital peut être utilisé pour rembourser les dettes.
- Fonction de crédibilité : Le capital social est également un indicateur de la solidité financière de l’entreprise aux yeux des partenaires commerciaux, banquiers et investisseurs potentiels.
- Définition des droits de l’actionnaire : Le capital social détermine la répartition des droits de vote et de décision dans la société. Dans une SASU, l’actionnaire unique détient 100 % des parts, ce qui lui confère l’intégralité des droits.
Constituer le capital social en SASU
À la création d’une SASU, le dirigeant doit décider du capital social qu’il souhaite composer pour sa société. Le capital social peut être constitué d’un apport d’argent ou d’un apport en nature.
Il se définit comme l’apport effectué par l’associé unique pour financer la création et le démarrage de la SASU. Le capital peut être constitué d’un apport financier ou d’un apport en nature (matériel, bien immobilier, etc.) :
- Dépôt en numéraire : le dépôt doit être réalisé auprès d’une banque ou de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Généralement, les banques facturent des frais de gestion compris entre 50 € et 200 €.
- Dépôt d’un apport en nature : lorsque le capital est constitué de bien, il est utile de solliciter un commissaire aux apports pour formaliser celui-ci. Le professionnel peut facturer entre 500 € et 3 000 € selon la valeur des biens.
Si vous souhaitez créer votre SASU sans investir trop d’argent : bonne nouvelle, il n’y a pas de montant minimum exigé par la loi.
L’associé unique peut donc choisir librement le montant du capital social de la SASU. En revanche, le montant doit être cohérent avec les besoins financiers de la société et la nature de son activité.
En effet, si vous souhaitez exercer une activité nécessitant d’importants investissements, il faudra prévoir un capital social élevé.
Les apports en capital social
Il est essentiel de constituer un capital social qui reflète les besoins financiers de l’entreprise mais aussi les exigences du secteur d’activité. Ainsi, quelques règles sont à prendre en compte lors de la constitution de votre capital social :
- Un capital trop faible peut remettre en question la crédibilité de la société,
- Un capital trop élevé peut entraîner des coûts supplémentaires : frais d’immatriculation, frais liés à la gestion des apports, etc.
Une fois le capital social d’une SASU constitué, vous pouvez ensuite le modifier selon les besoins de la société. Il est en effet possible de l’augmenter ou même de le réduire par une décision de l’actionnaire unique.
Celui-ci doit néanmoins respecter les règles de modification prévues dans les statuts de la société.
Capital social en SASU : capital fixe ou capital variable ?
Le capital fixe est certainement le simple à constituer, mais il nécessite une rigueur administrative. Dans la majorité des cas, le capital social d’une SASU est fixe.
Cela signifie qu’une fois son montant inscrit dans les statuts, il ne change pas sauf si vous décidez d’augmenter ou de réduire ce capital.
Pour une SASU à capital fixe, toute modification nécessite une procédure bien encadrée :
- L’associé unique, seul décisionnaire, consigne sa décision dans un procès-verbal.
- Il engage ensuite une modification des statuts, qui mentionnent obligatoirement le montant du capital social.
- Il faut enfin accomplir toutes les formalités juridiques et administratives liées à cette modification (publication, mise à jour au RCS, etc.).
Le capital variable quant à lui permet une flexibilité économique. Vous anticipez des ajustements fréquents ? Pourquoi ne pas opter pour une SASU à capital variable ? Ce choix vous offre une souplesse incomparable :
- Pas de modification des statuts à chaque variation de capital.
- Un gain de temps précieux et des économies significatives sur les frais administratifs.
Avec le capital variable, vous fixez dès le départ vos propres règles :
- Le montant initial du capital social (investi à la création).
- Une fourchette d’évolution claire, entre un capital plancher (minimum) et un capital plafond (maximum).
En résumé, le capital fixe est idéal pour des projets stables où les variations de capital sont rares. En revanche, le capital variable est recommandé pour les entrepreneurs qui cherchent de l’agilité et des économies.
Capital Fixe | Capital Variable | |
Définition | Le capital reste constant, sauf modification statutaire nécessitant une procédure spécifique. | Le capital peut varier entre un montant plancher et un plafond prédéfini sans modifier les statuts. |
Flexibilité | Peu flexible. Toute modification (augmentation ou réduction) requiert : - Une décision de l'associé unique - Une modification des statuts - Une publication dans un journal d’annonces légales. |
Très flexible. Les variations sont possibles dans les limites prévues (capital plancher/plafond) sans modifier les statuts. |
Formalités en cas de variation | Formalités lourdes : - Modification des statuts - Déclaration au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS). |
Simplifiées : aucune modification des statuts ni publication obligatoire tant que les variations respectent la fourchette. |
Coût | Frais élevés lors des variations (notaire ou avocat, frais d’annonce légale, frais administratifs). | Frais réduits pour les variations dans les limites définies par les statuts. |
Crédibilité | Renforce l’image de stabilité auprès des partenaires et des investisseurs. | Peut susciter des interrogations sur la stabilité de la société auprès des partenaires. |
Simplicité | Facile à comprendre et à gérer pour les tiers (banques, investisseurs, etc.). | Moins simple pour les tiers qui doivent comprendre le fonctionnement de la clause de variabilité. |
Adaptabilité aux besoins | Moins adapté aux sociétés en croissance rapide ou nécessitant des ajustements fréquents de capital. | Idéal pour les sociétés évolutives ou nécessitant des ajustements fréquents (nouveaux apports, retrait d’apports, etc.). |
Utilisation courante | Plus courant pour des projets stables ou à faible volatilité (exemple : entreprises traditionnelles). | Courant pour des projets innovants, startups ou entreprises anticipant des besoins évolutifs en capital. |
Avantages | - Offre une image de stabilité - Simplifie la compréhension des tiers. |
- Grande flexibilité - Coûts réduits en cas de variations fréquentes. |
La réduction du capital social en SASU
La réduction de capital social d’une SASU est souvent une réponse à des pertes importantes ou une volonté d’ajuster la structure financière de l’entreprise. Ce processus, bien que technique, suit une procédure précise et encadrée.
Réduire le capital social d’une SASU peut permettre non seulement de rééquilibrer la situation financière après d’importantes pertes.
Cela peut également permettre d’optimiser la structure du capital, notamment en cas de redistribution ou de restructuration.
La réduction du capital social en SASU passe par plusieurs étapes :
- La décision de réduction de l’associé unique :
Dans une SASU, il n’y a pas d’assemblée générale comme cela fonctionne dans une autre structure juridique. De fait, l’associé unique prend seul la décision de réduire le capital et formalise cette décision dans un procès-verbal.
- Modification des statuts de la SASU :
Le montant du capital social est inscrit dans les statuts de la société. Toute modification doit donc être reportée dans ce document essentiel.
- Une publication légale :
Un avis de réduction de capital doit être publié dans un journal d’annonces légales (JAL). Cette étape garantit la transparence auprès des tiers et des partenaires de la société.
- Les formalités en ligne :
Une fois l’avis publié, vous devez réaliser la demande de modification via le guichet unique des formalités d’entreprise en ligne. Ce portail centralise toutes les démarches administratives.
- La mise à jour des documents légaux :
Enfin, n’oubliez pas d’actualiser tous les documents officiels de votre entreprise (extrait Kbis, mentions légales, etc.) pour refléter le nouveau montant de capital social.
À noter : Afin de garantir le respect des règles juridiques et éviter les erreurs, 100 jours pour entreprendre vous conseille de vous faire accompagner d’un professionnel.
Avantages et inconvénients du capital social en SASU
Le capital social en SASU présente des avantages mais également des inconvénients.
Les avantages :
- Responsabilité limitée : L’actionnaire unique n’est responsable des dettes de la société qu’à hauteur de son apport.
- Liberté de gestion : L’actionnaire unique a une grande liberté dans la gestion de son entreprise.
- Flexibilité : Le montant du capital social peut être ajusté en fonction des besoins financiers de l’entreprise.
Les inconvénients :
- Frais de constitution : Bien que les démarches soient simplifiées, la constitution du capital social implique parfois des coûts (notaires, commissaires aux apports).
- Complexité en cas de modification : Toute modification du capital social nécessite des démarches administratives.
Questions fréquentes
- Le renforcement de la crédibilité auprès des partenaires, banques et investisseurs.
- Pour assurer une trésorerie suffisante pour démarrer l’activité.
- Afin d’inspirer confiance, notamment dans des secteurs nécessitant des engagements financiers importants.