SASU : avantages et inconvénients
Proposez votre solution et faites confiance au N°1 du marché
Vous souhaitez lancer votre activité mais vous hésitez encore dans le choix de la forme juridique de votre entreprise ? Différents statuts juridiques sont disponibles en France.
Parmi eux, la création d'une SASU, via une Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle se distingue fortement des autres structures.
La SASU est une structure juridique particulièrement appréciée des entrepreneurs et présente une popularité croissante.
Chez 100 jours pour entreprendre, nous vous conseillons de prendre connaissance de tous les avantages et les inconvénients de la SASU avant de lancer votre activité.
Les points forts et les limites de la SASU vous aideront à faire un choix éclairé dans la démarche de création de votre entreprise.
Qu’est-ce qu’une SASU ?
La SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) est une forme juridique plutôt prisée de jeunes chefs d’entreprises.
Elle permet en effet de pouvoir créer une société seul, avec des conditions assez souples et un fonctionnement flexible. La SASU est une variant de la SAS (Société par Actions Simplifiée) qui n’implique qu’un seul associé.
Généralement choisie par les freelances ou les entrepreneurs individuels, ce statut est adapté à quasiment toutes les activités professionnelles.
Les activités réglementées sont toutefois quant à elles exclues de ce statut (professions médicales, paramédicales ou encore juridiques).
Avantages et inconvénients d’une SASU
Comme pour chaque forme juridique, il est important de bien connaître les avantages et les inconvénients. En effet cela permet de choisir la meilleure structure pour votre activité professionnelle.
Tandis que certains avantages pourront davantage correspondre à votre projet, à vos conditions et à votre activité, certains inconvénients pourraient par ailleurs faire pencher votre choix vers un autre type de structure.
Les avantages de la SASU
Grande flexibilité de gestion
Le principal avantage de la SASU est sa flexibilité. En effet, le fonctionnement et l’organisation de la SASU sont fixés dans les statuts et offrent ainsi une importante liberté dans la prise des décisions.
Le président de la SASU peut ainsi décider des règles qui conviennent le mieux à ses besoins et à ses ambitieux en se détachant d’un cadre trop strict.
Responsabilité limitée
La SASU offre une sécurité au dirigeant en termes de patrimoine personnel. La responsabilité de l’associé unique est limite à ses seuls apports au capital social. De fait, en cas de difficultés financières, les biens personnels de l’entrepreneur sont protégés.
Fiscalité adaptée
Soumise à l’impôt sur les sociétés (IS), la SASU peut être avantageuse lorsque les bénéfices sont réinvestis dans l’entreprise. Aussi, la SASU permet aux dirigeants de pouvoir opter pour l’impôt sur le revenu (IR) pendant les cinq premières années.
Ce deuxième régime fiscal peut être intéressant pour une entreprise à faibles bénéfices ou lorsque le dirigeant ne se rémunère pas encore. L’IR est néanmoins conditions à certaines situations.
Régime social avantageux pour le dirigeant
Le dirigeant d’une SASU bénéficie du régime général de la sécurité sociale. Il est assimilé salarié et profite ainsi d’une meilleure couverture sociale notamment en ce qui concerne la santé et les droits à la retraite.
Facilité d’insertion de nouveaux associés
Lorsque le dirigeant d’une SASU souhaite transformer sa SASU en SAS afin d’ouvrir son capital à des investisseurs, il peut le faire sans trop de difficultés.
Absence de cotisations sociales sur les dividendes
Les dividendes versés dans une SASU ne sont pas soumis aux cotisations sociales. Cela permet ainsi d’optimiser la rémunération de l’associé unique.
Capital social adapté
Vous pouvez créer une SASU avec un capital social limité, un euro symbolique par exemple.
Néanmoins, en constituant un capital social plus élevé, l’entrepreneur renforce ainsi la crédibilité de son entreprise vis-à-vis des partenaires, des clients et des banques.
Les inconvénients de la SASU
Au-delà des nombreux avantages, la SASU présente aussi quelques inconvénients.
Coût de fonctionnement élevé
L’un des principaux inconvénients de la SASU réside dans ses charges. Les cotisations sociales, même si elles offrent une bonne couverture sociale, sont une charge particulièrement élevée pour le gérant.
De plus, les tâches administratives et comptables demandent bien souvent l’intervention d’un expert-comptable, ce qui rajoute un coût supplémentaire à la société.
Gestion administrative lourde
Comme pour toutes les entreprises, la SASU est soumise à des obligations comptables strictes, notamment la tenue d’une comptabilité annuelle et le dépôt des comptes au greffe.
Cette lourdeur administrative est d’autant plus importante pour un entrepreneur qui doit se concentrer sur son activité principale, surtout lorsqu’il est seul dans la société.
Fiscalité complexe
Si la fiscalité d’une SASU est plutôt avantageuse, les règles en matière de fiscalité peut être compliquées à gérer pour un chef d’entreprise débutant. Un mauvais choix peut entraîner des conséquences financières assez lourdes.
Responsabilité accrue en cas de faute de gestion
Si le patrimoine personnel n’est pas engagé lorsqu’une SASU rencontre des difficultés financières, il convient de rappeler que le président peut engager sa responsabilité personnelle en cas de faute de gestion ou de manquement grave.
Absence de couverture chômage pour le dirigeant
Le président de la SASU ne cotise pas à l’assurance chômage. De fait, en cas de cessation d’activité, il ne pourra pas percevoir d’allocations chômage, à moins qu’il ait cotisé à une assurance privée.
Formalités de dissolution
Lorsqu’une cessation d’activité intervient, la dissolution et la liquidation d’une SASU peuvent être coûteuses. Les démarches peuvent également s’étendre dans la durée.
La SASU vs les autres formes juridiques
Outre les coûts de fonctionnements élevés et une gestion administrative rigoureuse, la SASU peut s’avérer être un choix attractif pour un entrepreneur qui souhaite bénéficier d’une structure flexible et protectrice.
Afin de mieux comprendre les avantages ainsi que les inconvénients d’une SASU, il est essentiel de pouvoir comparer cette forme juridique aux autres statuts. 100 jours pour entreprendre vous propose un tableau comparatif :
Critères | SASU | Micro-entreprise | EURL | SARL |
Responsabilité de l’entrepreneur | Limitée aux apports | Illimitée en cas de dettes | Limitée aux apports | Limitée aux apports |
Régime social | Régime général (protection sociale élevée) | Régime micro-social simplifié | Régime des travailleurs non-salariés (TNS) | Régime des TNS pour les gérants majoritaires |
Gestion administrative | Lourde (obligations comptables) | Très simplifiée | Modérée (comptabilité simplifiée mais obligatoire) | Modérée (adaptée à plusieurs associés) |
Fiscalité | IS ou IR (option pendant 5 ans) | IR avec abattement forfaitaire | IS ou IR (option pour l’IR limitée dans le temps) | IS ou IR selon la configuration |
Développement | Facile (transformation en SAS possible) | Limité par les plafonds de chiffre d’affaires | Plus complexe en cas d’association de nouveaux membres | Adaptée aux projets avec plusieurs associés |
Charges sociales | Plus élevées, mais meilleure couverture | Faibles, mais couverture sociale limitée | Moindres, mais couverture sociale moins avantageuse | Moindres pour les gérants majoritaires |
Coût de création | Élevé (frais de rédaction des statuts, annonce légale) | Très faible | Modéré (moins coûteux que la SASU) | Modéré |
Couverture chômage | Non (sauf assurance privée) | Non | Non | Non (sauf pour les salariés gérants) |
À noter : Chez 100 jours pour entreprendre, nous conseillons à tous les jeunes créateurs de SASU de bien comparer les différents statuts et leurs régimes fiscaux. Un mauvais choix initial peut avoir des conséquences financières importantes pour une jeune entreprise.